Un parcours de 87 km à travers la ville de Reims, le parc naturel régional de la Montagne de Reims ainsi que les domaines champenois alentours. Une grande diversité de terrains et des dénivelés – positifs et négatifs – étaient au programme des Trailers. L’occasion de repousser définitivement le moment de ses limites.
L’occasion pour Grégory Hecq de sauter dans le grand bain. Son coach Olivier Lemaître était aussi à ses côtés au départ. Olivier était prêt physiquement et savait pourvoir compter sur son expérience mais la perte tragique de Saiiko (son chien), deux jours avant a anéanti sa volonté et la possibilité d’être Finisher. Il a rendu les armes au 45e kilomètres après avoir accompagné et coaché Grégory en début de course pendant presque 30 km. Mais voir son ami devenir Finisher a été un moment de satisfaction intense pour lui.
2025 sera une année mémorable pour Grégory Hecq. Ex pilote de moto-cross, moins de 2 ans après sa prise de licence à CAP 21, Grégory aura parcouru beaucoup de chemin. Abandonné, renoncé, hésité… ne font pas parti de son vocabulaire, par contre ténacité, dépassement de soi, recherche de limites sont les leitmotivs de notre capien. Et donc tout naturellement, il a été très vite attiré par les longues distances « une spécialité du club ». 1h39 en footing à Liesse-Marle pour préparer son 1er marathon, et pas le plus facile, à Parfondeval. Une vielle douleur au genou perturbe sa fin de préparation mais n’est pas Grégory qui veut. Il terminera le marathon en 4h09 quasi en pleurs à la limite de pouvoir poser le pied à terre. S’en suivra une opération du genou suivi d’une rééducation avec une grande place pour le vélo. Du coup, il s’essaie au triathlon, passant rapidement du S au M. Cette fois c’est sur l’Ultra Trail qu’il se lance, accompagné de son coach Olivier. Les longs récits de ce dernier à propos de ses 100 km et ultratrails ne sont certainement pas étranger à la situation tellement Grégory était captivé par les anecdotes. Avec une préparation express, à chaque sortie, il apprend un peu plus les spécificités de la discipline et la rigueur nécessaire dans la gestion de l’effort et l’alimentation.
Bingo, il franchira la ligne après 12h03 d’efforts, se permettant « une cabriole » en passant l’arrivée. L’émotion était palpable sur son visage, mélangeant joie et l’amertume de c’est fini ». Grégory ne cachera pas qu’il a savourer ce côté long de la course. « Il a passé l’arrivée fatigué mais pas marqué » a souligné Olivier qui lui « tire son chapeau bas ». Deux jours après, Grégory a repris le travail sans vraiment de douleur et conclu « on ne dirait pas que j’ai fait cette distance ».