Ultra-Marin

28h09’14

C’est le temps mis par Stéphane Gagliardi
pour devenir Finisher du Grand Raid de l’Ultra Marin

Épreuve reine de L’Ultra Marin®, le Grand Raid représente le défi ultime pour les traileurs en quête d’aventure et de dépassement de soi. Présente dès la première édition de L’Ultra Marin® en 2005, les coureurs mettront entre 16 heures et 42 heures pour effectuer le tour complet du Golfe du Morbihan. À la mi-course, les coureurs devront traverser l’embouchure du Golfe du Morbihan entre Port-Navalo et Locmariaquer. À bord de bateaux semi-rigides, les coureurs pourront profiter de 15 minutes hors du temps, de jour comme de nuit. Après 175 kilomètres, le cadre magnifique du port de Vannes marquera la fin de l’aventure pour tous les concurrents.

​Inscrit à l’épreuve en fin d’année 2023, c’est à partir de mars 2024 que Stéphane a entamé sa préparation pour le golfe du Morbihan. Il a progressivement allongé les kilomètres hebdomadaires en jonglant entre vie professionnelle et vie familiale. Pour rompre la monotonie des longues sorties seules, il s’est engagé à plusieurs  Trail Long dont celui de Vailly sur Aisne dont il garde un excellent souvenir. Son plus long trail a été à Reims avec 80 km. En fin de préparation, il s’est même aligné au départ du marathon Le Louvre-Lens. Et à chaque « compétition », il n’a jamais perdu de vue son objectif : Faire des kilomètres sans jamais succomber à la tentation du chrono ! Stéphane a tenu compte des conseils donnés et a bien analysé les préparations des dernières longues épreuves (comme la SaintéLyon) et a été suffisamment perspicace pour ne pas commettre les mêmes erreurs. C’est donc confiant qu’il a été retiré son dossard.

Parti une journée avant, son épouse et ses enfants devaient prendre le train pour le rejoindre le lendemain. Première galère, la SNCF a annulé le train à la dernière minute sans solution de remplacement. C’est donc en voiture que la petite famille a rejoint le papa. Ouf de soulagement : Il est indispensable d’avoir l’esprit clair (Zen) pour s’enquiller de telles distances.

Stéphane a parfaitement géré son affaire en courant jusqu’au 130 km et ensuite un peu plus d’un marathon à marcher, voire parfois quelques foulées. C’est à partir de ce moment qu’il a dû « débrancher le cerveau » car mettre presque 12 minutes pour faire un kilomètre  c’est contre nature pour un coureur. Le fait de voir sa famille régulièrement a été aussi une aide précieuse pour garder le moral et demander à un corps meutri de douleurs de continuer à avancer. Cela permet de chasser les idées négatives du style « qu’est ce que je fous là ? ».

C’est les jambes raides mais avec un sourire jusqu’aux oreilles qu’il a franchi l’arrivée. Durant un instant les douleurs avaient disparu laissant place à la joie d’avoir accompli quelque chose de Grand.

Mais voilà, il fallait prendre la route du retour et d’un statut initialement prévu de passager, il s’est retrouvé chauffeur. Car il fallait bien ramené les deux véhicules. Cela lui a été probablement le moment « le plus dur de la course » d’être assis de longues heures derrière un volant avec un corps fatigué. Les oreilles de la SNCF ont bien sifflé durant ce laps de temps.

Lundi, Stéphane était au travail (certes un peu au ralenti) mais avec les yeux encore plein d’étoiles.

 

 

 

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