« You are an Ironman ! »

Retour sur le 3ème Ironman de ma saison, en un peu plus de 2 mois, cette fois à Maastricht aux Pays-Bas. Un peu moins de 1200 participants au départ cette fois-ci, et une météo presque parfaite font que la journée part sur de bonnes bases.

La natation, 7h du matin, se déroule dans la Meuse, fleuve qui borde Maastricht, dans des conditions un peu spéciales… nous partons en rolling start (2 toutes les 3 secondes), ce qui permet de ne pas être gêné (au moins au départ). Mais très vite, la qualité de l’eau laisse à désirer : algues un peu partout, eau très loin d’être bleue… tout ce que j’espère c’est ne pas finir malade comme l’ont été une partie des participants de l’épreuve de la veille ! Mes bras ne sont pas réellement réveillés et les 3800 mètres (enfin un peu + selon les GPS, ils se sont vengé par rapport à Gravelines…) sont assez interminables. Je sors finalement de l’eau en un peu + de 1h14, un peu décevant mais pas alarmant.

La zone transition est trèèèès longue, et après de longues minutes, c’est parti pour le vélo, dont les participants de la veille ont été assez déçus, on verra bien ! Et au bout d’un tour sur les 3, je fais le même constat : on commence par 16km plutôt plats, mais avec succession de ralentisseurs (je perds d’ailleurs 2 barres énergétiques sur les 4 dans ma poche au bout de 3km…), virages serrés (je me trompe de route d’ailleurs au bout de 5km) et routes pas extras… (piste cyclables en pavés de ville). Viennent ensuite environ 25km avec successions de montées / descentes parfois très dangereuses : un mec dans les barbelés au bout de 20km et l’ambulance au bout de 25 me glacent un peu et je préfère faire trèès attention plutôt que de finir comme eux. Puis enfin une vingtaine de km encore assez plats, mais avec toujours les mêmes ralentisseurs et des virages absolument partout, et de nombreuses parties avec des pavés de ville. Pour couronner le tout, une partie gravié d’environ 1km, où le seul objectif est de ne pas tomber et surtout de ne pas crever. Bref, un parcours pour moi vraiment indigne d’un IRONMAN « officiel », où les prix d’inscription sont démentiels et où la sécurité doit quand même être importante…

La partie vélo, à part ça, se déroule extrêmement bien, très bonnes sensations, et les 178km avec environ 1200m de dénivelé positif se terminent en 5h30, à une moyenne de 32.2km/h, plutôt excellent compte tenu du parcours. (235e temps vélo)

Au bout d’à peine 7h, la deuxième transition : je suis dans les temps, mais quelques problèmes digestifs m’obligent à largement rallonger la transition, et je sors finalement pour aller courir au bout de 7h07. Il faudra donc, pour faire moins de 11h, réaliser un marathon en 3h53, ce qui paraît compliqué…

Je pars dans des allures de 5:10 au km, et tout se passe extrêmement bien. Le public néerlandais est partout, et ça booste vraiment (comme sur le vélo, d’ailleurs). Le but est de « ralentir » de 10 secondes au kilomètre tous les 10km, et d’espérer que ça tienne, tout en ne sautant aucun ravito. Les tours et les kilomètres s’enchaînent et tout se passe parfaitement ! Si bien que faire moins de 11h devient imaginable et possible, sans craquante bien sûr. Ca commence à devenir compliqué au bout du 4ème tour, mais l’allure reste correcte (toujours au-dessus de 10km/h) et finalement je termine le marathon dans un chrono inespéré de 3h47, et donc l’IRONMAN en 10h53 !!